Maud van Berlo a un surnom pour les vins pour lesquels elle n’a jamais développé le goût: vin sale .

«Comme du vin sale», dit-elle en riant. Avant que les vins naturels ne deviennent une force motrice dans sa vie, van Berlo n’était pas vraiment un buveur de vin. Déchaînée par l'arôme des vins rouges, elle opterait pour des blancs servis très froids.

Lors d'un voyage au sud de France en 2000, van Berlo a visité La Cave Saint Martin , un bar à vin naturel dans le petit village de Roquebrun.

«Quand j'ai bu du vin naturel pour la première fois, je l'ai bu pendant une semaine entière», dit-elle. Elle dit qu'elle s'est réveillée chaque matin avec le goût vif et sauvage du vin qui a revigoré son enthousiasme.

Cette première expérience a changé sa compréhension de ce que pouvait être le vin: excitant, inattendu, vivant. Elle a été attirée par les histoires et les mentalités durables des petits producteurs. De retour à Rotterdam, elle a commencé à commander des vins naturels dans les magasins les plus proches de Amsterdam et la Belgique. Lors d'une visite de retour à Roquebrun, Raimond le Coq, le propriétaire du bar à vin, l'a encouragée à importer les vins elle-même.

Le caviste mobile

«Il a dit:‘ Vous avez un bon nez, alors commencez simplement à Rotterdam. Vous devriez le faire », dit van Berlo. «Et au début, j'ai pensé, pas question. Pour van Berlo, ses emplois dans le travail social et en tant que mère de filles jumelles ne semblaient guère le bon CV. Finalement, son mari, Rick, un entrepreneur chevronné, l'a convaincue que la pire chose qui puisse arriver était qu'ils auraient beaucoup de vin. Et ainsi cela a commencé.

En 2015, van Berlo a rendu visite à des vignerons français et enregistré Vins heureux , qui se traduit par «vins heureux», en tant que premier magasin de vins naturels de Rotterdam. Elle a acheté des caisses de vin rosé et blanc au vigneron belge du Languedoc Wim Wagemans de Domaine Le Bouc a Trois Pattes et a timidement organisé une dégustation privée chez elle.

Après avoir eu un stand au Marché des récoltes de Rotterdam , un marché fermier bimensuel, van Berlo a remarqué un magasin vacant dans une rue résidentielle calme de l'ouest de Rotterdam. Deux semaines plus tard, c'était la sienne.

Lorsque les rideaux sont tirés, une douce lumière traverse la grande baie vitrée sur une table en bois rustique posée au milieu de la pièce modeste. Il y a un mur de bouteilles de vin colorées à gauche, un réfrigérateur réfrigérant à l'arrière. De temps en temps, vous trouverez Joep, l’un des deux compagnons teckel aux cheveux de vadrouille de van Berlo, qui sommeille sur un oreiller moelleux sous la fenêtre.

Joep à Happy Wijnen / Photo par Maud van Berlo

Les chuchoteurs de vin

Un fil conducteur qui unit les vignerons représentés dans son portefeuille de 85 bouteilles est qu'ils sont tous amusants. Van Berlo dit qu'elle ne peut pas travailler avec des personnes dont elle n'aime pas la société, c'est donc un hasard si ces petits producteurs, avec leur zèle excentrique pour les méthodes peu orthodoxes, puissent taquiner une telle beauté et énergie de leurs raisins.

Prenez Rémi Poujol de Mas Costefère . Il entretient ses vignes languedociennes avec l'aide de Suzy, son fidèle cheval de labour, et scelle ses bouteilles avec de la cire d'abeille. Poujol a également fondé Brutal Wine Corporation, un projet ironique lancé par quatre producteurs qui ont accepté de faire une cuvée spéciale sans produits chimiques ni sulfites. Vingt vignerons participent maintenant, et chaque vin porte le même comique dramatique «BRUTAL !!!» étiqueter.

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Vous pouvez trouver des vins Brutal chez Blije Wijnen, qui comprend une offre par Brendan Tracey , un punk rocker franco-américain des années 1970 devenu journaliste radio, qui a laissé une carrière de plusieurs décennies pour étudier le vin. Maintenant un vigneron naturel dans le Loire Valley , le rocker non conventionnel conçoit même ses propres labels, comme pour son mélange Gamay-Côt, Capitalism Rouge.

Il y a aussi Daniel et Bianka Schmitt, les jeunes idéalistes allemands derrière Cave écologique Schmit t. Ils se sont écartés de huit générations de vinification traditionnelle dans la famille de Daniel pour expérimenter des méthodes d'intervention minimales.

À l'intérieur de Happy Wines / Photo de Maud van Berlo

Nourrir le mouvement natty

Van Berlo noue des relations avec les vignerons avec des visites de leurs vignobles, des apparitions à des foires aux vins naturels et des invitations à Rotterdam pour des événements spéciaux avec des clients de restaurants locaux.

«Si vous vous souciez des choses comme nous, des gens et du processus, lorsque vous rencontrez un vigneron naturel, vous réalisez immédiatement que vous avez tellement de choses en commun», déclare Geneviève Vachón, copropriétaire du bar / restaurant Cape Mary . Avec un programme de vins naturels à l'esprit pour Maria, Vachón et van Berlo sont devenus des amis rapides.

«Ce qui est si gentil avec Maud, c'est… elle connaît son produit, mais elle ne vous intimidera pas», dit Vachón.

Kaapse Maria encourage les clients à expérimenter dans un environnement détendu, mais rejoindre le mouvement du vin naturel n'est pas toujours facile.

Maud van Berlo à Blije Wijnen / Photo par Zelda Bonnet

Il y a cinq ans, Bistrot du Bac les propriétaires Magdalena et Remco van de Lagemaat ont introduit le vin naturel dans le bistrot de style parisien. Ne connaissant pas le soin supplémentaire qu'implique la production de vin naturel, les clients ont hésité face aux prix plus élevés. C'était dommage, dit Magdalena.

«Nous apprécions également d'autres vins, mais avec certains plats, vous ne pouvez pas imaginer une meilleure combinaison qu'avec du vin naturel», dit-elle.

Les clients expérimentent désormais volontiers le vin aventureux de Blije Wijnen aux côtés des assiettes sophistiquées de Remco.

«C’est la même chose lorsque vous écoutez de la musique», dit Remco. «Ah, c'est génial, je veux parler de cette chanson à tout le monde. C’est la même chose avec le vin. . . C'est ce que nous voulions faire ici, et nous l'avons fait. '

Avec le vin nature, tout le monde apprend ensemble: producteurs vendeurs et consommateurs. Sur le marché naissant de Rotterdam, van Berlo et les autres passionnés attendent avec impatience l'évolution continue.

«Beaucoup plus de gens connaissent les vins naturels à Rotterdam et aux Pays-Bas que lorsque j'ai commencé», déclare van Berlo. «Et c'est mon objectif: faire prendre conscience aux gens que le vin peut être merveilleux, surprenant et delicieux sans produits chimiques - pour que nous puissions sauver la terre et apprécier le vin.