Premier jour: le prix de Pontet-Canet fixe le ton
Avant que les participants à la dégustation annuelle de barriques de Bordeaux ne sirotent des échantillons - et avant même que les acheteurs et les journalistes se soient prononcés sur le millésime - l'un des plus grands châteaux du Médoc a rompu les rangs en annonçant que son prix 2013 serait le même que l'an dernier.
Alfred Tesseron, le propriétaire timide mais renégat du cinquième cru Château Pontet-Canet, a déclaré que le prix par bouteille serait de 60 € (82 $). Bien que cela puisse ne pas sembler une mesure dramatique, c'est sans doute, car le millésime 2013 est en fait douteux.
«Je suis très sûr de mon vin - j'avais une petite récolte, alors pourquoi attendre», a déclaré Tesseron à propos de sa décision de prix. «J'ai déjà vendu les trois quarts du vin.»
Malgré sa confiance, la décision de Tesseron a suscité des inquiétudes chez d’autres producteurs, qui considèrent cette décision comme une menace pour toute la campagne en primeur. La plupart devraient rapidement emboîter le pas et annoncer leurs prix.
«Je pense que cela montre un manque de respect pour les producteurs bordelais et pour le monde viticole qui paie beaucoup d’argent pour venir déguster du vin ici», a déclaré Aymeric de Gironde, directeur général du deuxième cru Château Cos d’Estournel à Saint-Estèphe.
Pourtant, certains ne laisseront pas la décision de Tesseron dicter leurs prix.
«Je comprends ce qu’il a fait, mais cela n’aura aucun impact sur ce que fait le reste de Bordeaux», a déclaré le prince Robert de Luxembourg, propriétaire du Château Haut-Brion de premier cru à Pessac-Léognan.
Cela peut être vrai pour le prince Robert, mais la majorité de Bordeaux fait écho au message derrière la décision de Tesseron: la petite récolte signifie que les prix ne baisseront pas.
La production a diminué de près de 50 pour cent cette année, ce qui s'est traduit par des quantités encore plus petites de vins de qualité supérieure. Une sélection sévère signifie que jusqu'à 40 pour cent du vin sera déclassifié en Bordeaux générique.
Les tempêtes qui ont frappé pendant la floraison ont considérablement réduit les rendements, les pluies pendant la récolte ont été incessantes et la pourriture a frappé les vignobles, attaquant les raisins mûrs pendant un week-end. La cueillette est allée aussi vite que possible. En une seule journée, par exemple, le Château Mouton-Rothschild à Pauillac a accueilli 695 personnes cueillant des raisins dans leur vignoble de trois domaines. Mais parfois, ces vendanges trop précoces ont donné des raisins non mûrs.
L'histoire n'est pas tout à fait la même partout, et certainement pas en ce qui concerne Sauternes et Barsac, l'un des rares temps forts de 2013. Même si les rendements sont tout aussi faibles, la concentration de botrytis est excellente, et le résultat est une série de vins homogènes qui sont riches et frais, avec une acidité intense. Ces vins sont sans aucun doute vieillissants.
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96–98 Château d’Yquem 2013 Barrel Sample (Sauternes)
94–96 Château Clos Haut-Peyraguey 2013 Barrel Sample (Sauternes)
94–96 Château Coutet 2013 Barrel Sample (Barsac)
94–96 Château Lamothe Guignard 2013 Barrel Sample (Sauternes)
94–96 Château Rieussec 2013 Barrel Sample (Sauternes)
94–96 Château Suduiraut 2013 Barrel Sample (Sauternes)
93–95 Château de Malle 2013 Barrel Sample (Barsac)
93–95 Échantillon de fût du Château Doisy-Védrines 2013 (Barsac)
93–95 Château Guiraud 2013 Barrel Sample (Sauternes)
93–95 Château la Tour Blanche 2013 Barrel Sample (Sauternes)
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